Comment bâtir des relations de confiance : la recette de Brené Brown
En tant qu’ISTP (profil MBTI) - c’est-à-dire Introvertie (I) qui appréhende le monde qui l’entoure de manière factuelle, à l’aide de ses cinq Sens (Sensation), et qui approche les situations et les décisions plutôt de manière rationnelle (Thinking) -, les relations humaines… ne sont pas mon point fort, c’est le moins qu’on puisse dire 😅 Je ne suis pas un monstre hein - ! -, mais ce n’est pas naturel pour moi d’appréhender ce que les autres peuvent attendre de moi, désirent, etc. Quand je ne suis pas impliquée personnellement, je peux arriver à certaines conclusions grâce à mes compétences d’analyse logique, mais quand je suis concernée, j’ai tendance à nager dans la confusion et le flou 😵
Heureusement, il y a pleins de personnes beaucoup plus douées que moi dans le domaine, et il y a même des personnes qui passent leur vie à étudier le sujet ! (Incroyable, je sais !!!).
C’est le cas de
Brené Brown, américaine chercheuse en sciences humaines et sociales à
l'université de Houston, conférencière et auteure de plusieurs best-sellers. Tu la connaissais ? Moi non, je
viens de tomber sur une de ses vidéos et j’ai
trouvé ce qu’elle partageait HYPER intéressant – et je suis pas du genre à utiliser
des superlatifs à tire-larigot. Donc je me suis dit que je devais ABSOLUMENT te
partager ça, ASAP. Vraiment.
Dans la vidéo en question
(en anglais), elle parle de comment la confiance se bâtit entre les individus,
c’est-à-dire très concrètement, quelles sont les choses qu’une personne peut
faire qui nous font nous dire « cette personne est digne de confiance »,
ou au contraire « je ne peux pas avoir confiance en cette personne ».
Elle dit avoir étudié le sujet en profondeur, et ce de façon scientifique, et
qu’elle en a tiré 7 ingrédients nécessaires à la confiance. Tu connais les
américains, elle en a fait un acronyme : « BRAVING » (qui veut
dire « braver, affronter »). Voyons ensemble quels sont ces 7
ingrédients d’une relation de confiance :
« Boundaries,
Reliability, Accountability, Vault, Integrity, Nonjudgment, and Generosity »
1.
Le
respect des limites (“Boundaries”)
Le premier
ingrédient d’une relation dans laquelle la confiance peut s’établir est le
respect des limites : quand chaque personne est capable de définir et
exprimer ses limites, et de respecter celles de l’autre, la confiance peut se
construire. Autrement, la confiance sera érodée.
2.
La
fiabilité (« Reliability »)
Le deuxième
ingrédient est la fiabilité. Est-ce qu’on peut compter sur toi ? Est-ce
que tu fais ce que tu t’es engagée à faire verbalement ? Spontanément, ce
sont les questions que nous nous posons pour savoir si nous pouvons avoir
confiance en quelqu’un ou non.
3.
La
responsabilité (« Accountability »)
Le troisième
ingrédient est la responsabilité, c’est-à-dire notre capacité à reconnaître nos
erreurs, et en assumer les conséquences. Il ne peut y avoir de confiance entre
deux personnes, si celles-ci ne sont pas prêtes à prendre la responsabilité de
leurs actes, en particulier leurs erreurs, mais également à laisser la
possibilité à l’autre de reconnaître les siennes (en les accueillant avec
bienveillance par exemple).
4.
La
confidentialité (« Vault »)
Le quatrième
ingrédient est la confidentialité. Nous jugeons quelqu’un digne de confiance,
lorsque nous considérons que nous pouvons lui partager des informations
personnelles, et que cette personne ne les divulguera pas ! Evident tu me
diras ! C’est vrai. Là où c’est un peu plus subtil, c’est que nous aurons tendance
à ne pas avoir confiance en quelqu’un… qui nous dévoile les « secrets »
des autres. Malgré notre curiosité naturelle, et notre intérêt – malsain,
oserai-je le dire ? – pour les potins et les ragots, c’est un des points qui
fait le plus de mal à nos amitiés et nos relations…
5.
L’intégrité
(« Integrity »)
Selon Brené
Brown, l’intégrité c’est « choisir le courage plutôt que le confort, ce
qui est juste plutôt que ce qui est fun, rapide ou facile, et non seulement affirmer
ses valeurs, mais agir en accord avec elles ». Le niveau d’intégrité d’une
personne influence la confiance que nous sommes prêt.es à lui porter.
Inversement, les autres seront plus enclins à nous faire confiance si nous faisons
preuve d’intégrité dans notre vie de tous les jours et nos rapports avec les
autres.
6.
Le non-jugement
(« Non-judgment »)
Selon Brené, une
relation de confiance implique la possibilité de pouvoir demander de l’aide
sans être jugé.e. Souvent, nous sommes plus à l’aise avec l’idée d’aider les
autres, qu’avec celle de demander de l’aide. Or si nous mettons notre valeur
dans notre capacité à aider les autres, mais que nous nous jugeons nous-mêmes
quand nous avons besoin d’aide, cela signifie que nous jugeons aussi les autres
quand ils ont besoin d’aide. Pour qu’une confiance solide s’établisse dans une relation,
il est nécessaire que chaque personne se sente suffisamment en « sécurité »
pour pouvoir demander de l’aide quand elle en a besoin. Cela implique de
pouvoir s’autoriser à être vulnérable, et ce de façon réciproque.
7.
La
générosité (« Generosity »)
La confiance dans
une relation ne peut s’établir qu’à condition d’être « généreux.se »
dans les intentions que l’on prête à quelqu’un. Brené donne l’exemple d’une
personne qui fait face à l’anniversaire de la perte d’un proche, qui, en ayant
parlé à un.e ami.e auparavant, aurait apprécié une marque de soutien à ce
moment-là, comme un appel téléphonique. Faire preuve de générosité dans ce
contexte consisterait à parler de cela ouvertement à l’ami.e en question, mais
sans reproche et sans lui en vouloir, supposant que cette personne a les
meilleures intentions envers nous.
En conclusion,
Brené parle non seulement de la capacité de faire confiance aux autres, mais
également de la confiance que nous nous accordons à nous-mêmes. Nous pouvons
évaluer ces sept composantes de la confiance dans notre relation à nous-mêmes :
est-ce que je respecte mes propres limites ? Est-ce que je respecte les
engagements que je prends envers moi-même ? Est-ce que j’assume la
responsabilité et les conséquences de mes erreurs ? Est-ce que je respecte
mon propre besoin de confidentialité ? Est-ce que je respecte mes propres
valeurs ? Est-ce que j’accueille mes propres besoins sans jugement ?
Est-ce que je fais preuve de générosité et de bienveillance envers moi-même ?
Elle finit en
disant que nous ne pouvons pas demander aux autres de nous faire confiance, si
nous n’avons pas confiance en nous-mêmes. Apprenons à développer une bonne
relation avec nous-mêmes, afin d’améliorer nos relations avec les autres.
Voilà les sept composantes
des relations de confiance selon les études de Brené Brown. Qu’en penses-tu ?
Y a-t-il des points qui résonnent particulièrement en toi ? N’hésite pas à
nous dire en commentaire, et à partager cet article à une amie que ça pourrait
intéresser, si l’article t’a plu 😉
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