Comment concevoir son lieu en permaculture : les 5 grandes étapes
Tu rêves d’une
vie plus écologique, plus proche de la nature ? Moins rapide aussi, avoir
du temps pour toi, ne pas toujours être en train de courir après les choses,
après l’argent, etc… Tu es au bon endroit !
Si tu as entendu
parler de permaculture, et que la vie en autonomie t’attire, voici les 5 étapes
pour concevoir ton lieu et ton projet, et établir de bonnes fondations pour
passer à l’action sereinement.
1.
Bien définir ton projet
La première étape est la
définition de ton projet. Ca peut paraître évident, mais c'est une partie qui
peut prendre pas mal de temps au final, potentiellement plusieurs années. Il
faut savoir que c'est un projet à plus ou moins long terme, ça va dépendre de
pleins de facteurs bien sûr, à commencer par tes aspirations, en passant par
tes ressources, la taille de ton terrain, etc… C'est donc très important que tu
sois bien au clair sur tes désirs et souhaits, mais également bien évidemment
ceux de ton conjoint ou de ta conjointe, ta famille, ou tes coéquipiers dans le
projet, etc…, le cas échéant.
Pour donner mon exemple, qui est
loin d'être une référence, le rêve d'un lieu en permaculture est né il y a
plusieurs années maintenant, et c'est seulement aujourd'hui qu'avec mon mari on
compte commencer à réaliser les premiers travaux sur notre lieu, à savoir
creuser les baissières et planter les premières haies. Ca nous a demandé pas
mal de temps pour trouver le terrain, bien définir notre projet et nous mettre
d'accord, me former pour ma part, réunir les ressources nécessaires, etc… Et
avec le recul, je pense qu'on aurait pu gagner beaucoup de temps si on s'était
mieux préparés en amont, et moi en particulier !
Donc tout ça pour dire, définis
bien ton projet, tes aspirations, analyse tes motivations, et prépare-toi en
amont autant que possible, ce sera autant de temps de "gagné" par la
suite.
Quelques livres que je peux te
conseiller, que j'ai bien aimés pour t'inspirer et éclairer ta réflexion :
·
Permaculture, guérir la terre,
nourrir les hommes, Charles Hervé-Gruyer
·
Vivre avec la terre, Charles et Perrine Hervé-Gruyer
·
Vivre bio, Editions Larousse
·
Bien débuter avec la
permaculture, Editions Rustica
·
Permaculture en pratique, Jessi Bloom
·
Néo-paysans, le guide (très)
pratique, Sidney Flament-Ortun et Bruno Macias
Et je précise que si tu as un projet de reconversion professionnelle, que tu souhaites vivre de ton projet permacole, alors je te conseille vivement de te former, bien évidemment, dans un premier temps, et ensuite de te faire accompagner dans le développement de ton activité. Aujourd'hui il y a pas mal d'accompagnements pour entrepreneurs qui existent, mais si tu veux quelque chose de spécialisé dans l'entrepreneuriat vert, je te conseille le programme Ecopreneur. Je n'ai pas personnellement bénéficié de leur accompagnement, mais il a été créé par Benjamin Broustey, qui a également créé PermacultureDesign, qui est le premier bureau d'étude de permaculture en France, ce sont vraiment les pionniers de la permaculture en France, donc une valeur sûre !
Il y a également Savoir-faire & Découverte qui propose des formations concrètes et
un accompagnement à la création d’activité entrepreneuriale (lien non affilié).
2.
Observer et "apprendre à
connaître" ton lieu
Une fois ton projet, tes
aspirations et objectifs déterminés, et ton lieu trouvé, la conception en
permaculture passe par une phase d'observation du site, afin de comprendre
comment les différentes forces naturelles y interagissent (l'eau, le vent, le
soleil, la faune et la flore, …). On dit souvent qu'il faut observer le lieu
pendant au moins une année, sans y intervenir, afin d'y voir se succéder les
différentes saisons. C'est l'idéal, mais les différentes données à rassembler
peuvent éventuellement s'obtenir différemment : via les données météorologiques
enregistrées dans la région, en interrogeant les voisins, les précédents
propriétaires du site, etc…
En compilant ces données, telles que la gamme des températures, le type de climat, les éventuels micro-climats, les phénomènes climatiques extrêmes susceptibles de se produire, le relief, le diagramme solaire, etc…, on est capable de repérer les phénomènes à notre avantage, que l'on souhaite favoriser, et d'anticiper les challenges, afin de trouver des solutions pour en minimiser les effets. Avec ces données, on réalise ce qu'on appelle une carte des secteurs, qui est un des outils de base pour la conception du design en permaculture.
3.
Concevoir la gestion de la
ressource clé : l'eau
L'étape suivante consiste à
concevoir la gestion de l'eau sur le site. Indispensable à toute forme de vie,
c'est elle qu'on définit en premier, car son positionnement est
particulièrement stratégique. En particulier sur les sites présentant un
relief, des mares et des petits barrages peuvent être positionnés de manière à
maximiser la quantité d'eau recueillie, tout en minimisant les travaux
nécessaires pour ce faire. En définissant bien les besoins en eau et les
infrastructures de collecte de l'eau de pluie, on crée des paysages capables de
s'auto-réguler, et d'être plus résilients face aux phénomènes extrêmes, que ce
soit les inondations ou les
sécheresses.
4.
Concevoir les accès, les
circulations et les infrastructures
Une fois la gestion de l'eau bien
élaborée, on peut définir et positionner les circulations au sein du site, les
accès les plus judicieux, et les différentes structures nécessaires aux
activités projetées, que ce soit l'habitation, si elle n'existe pas déjà, les
différents bâtiments pour les animaux, ou les lieux de stockage, les ateliers
de bricolage ou de transformation des aliments, d'éventuels bâtiments pour
accueillir du public, etc…
C'est à cette étape qu'on utilise
le concept de zones : les différents pôles d'activités sont positionnés
sur le site les uns par rapport aux autres en fonction de leur degré de
maintenance nécessaire, ceux nécessitant une intervention humaine importante et
régulière généralement plus proches de la maison, et ceux plus autonomes plus
éloignés. On positionne également les différents éléments en fonction des
futures interactions qui auront lieu entre eux. Tout cela dans l'objectif de
réduire et d'optimiser les flux
d'énergie, en particulier notre énergie, nous les êtres humains qui allons
vivre et nous déplacer sur le site !
Aussi souvent que possible, on
prévoit une zone dite "sauvage", la zone 5, laissée complètement à la
nature, où l'homme n'intervient pas, afin de favoriser le développement naturel
de la biodiversité, et comme lieu d'inspiration, d'observation et
d'enseignement.
5.
Choisir les végétaux et concevoir
les jardins
J'espère que tu y vois un peu
plus clair maintenant sur la conception d'un lieu en permaculture.
Si tu as trouvé toutes ces informations utiles, je t’invite à télécharger mon
ebook "Crée le lieu de tes rêves grâce à la permaculture", où
je reprends les étapes d'un design en permaculture, et où je t'en dis un peu
plus sur mon parcours et comment je peux t'aider à toi aussi, réaliser le
design de ton lieu.
Si tu es prête à bosser plus en détail sur la conception de ton lieu et de
ton projet en permaculture, alors j’ai créé pour toi le Guide de Conception en Permaculture, une méthode pas à pas regroupant toutes les questions à
te poser et les étapes pour concevoir ton
projet avant de te lancer dans sa réalisation.
Enfin, si tu as besoin de consulting pour la réalisation ou l’amélioration de ton lieu avec les principes de la permaculture, tu peux me contacter directement via le formulaire de contact pour définir ensemble une solution adaptée à tes besoins.
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